"Dans ce croissant composé de l'Iran, de l'Irak, de la Syrie et du Liban,
on oublie souvent le Hamas, mouvement sunnite rattaché à cet axe. On
voit alors que ce qui le définit, c'est plus la logique du refus de
l'influence américaine que les questions confessionnelles."
Karim Emile Bitar cité par Shahzad Abdul, Le Monde, 21.08.2012, Pourquoi l'opposition chiites-sunnites structure la géopolitique du monde musulman ?
mercredi 29 août 2012
lundi 27 août 2012
Ce bon Samuel
P. Huntington "Why International Primacy Matters", International Security (Printemps 1993):83
A world without U.S. primacy will be a world with more violence and disorder and less democracy and economic growth than a world where the United States continues to have more influence than any other country in shaping global affairs. The sustained international primacy of the United States is central to the welfare and security of Americans and to the future of freedom, democracy, open economies, and international order in the world.
Jules Ferry, discours publié le 29 juillet 1885 au JO
A world without U.S. primacy will be a world with more violence and disorder and less democracy and economic growth than a world where the United States continues to have more influence than any other country in shaping global affairs. The sustained international primacy of the United States is central to the welfare and security of Americans and to the future of freedom, democracy, open economies, and international order in the world.
Jules Ferry, discours publié le 29 juillet 1885 au JO
Messieurs,
il y a un second point, un second ordre d'idées que je dois
également
aborder, le plus rapidement possible, croyez le bien,
c'est le côté humanitaire et
civilisateur de la question... Il
faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures
ont un
droit vis à vis des races inférieures... parce qu'il y a un devoir
pour elles. Elles
ont le devoir de civiliser les races
inférieures... Est ce que quelqu'un peut nier qu'il y
a plus de
justice, plus d'ordre matériel et moral, plus d'équité, plus de
vertus sociales
dans l'Afrique du Nord depuis que la France a fait
sa conquête? Quand nous sommes
allés à Alger pour détruire
la piraterie et assurer la liberté du commerce dans la
Méditerranée, est ce que nous faisions œuvre de forbans, de
conquérants, de
dévastateurs ?... Est ce qu'il est possible de
nier que ce soit une bonne fortune pour ces
malheureuses populations
de l'Afrique équatoriale de tomber sous le protectorat de la
nation
française ou de la nation anglaise ? [...]
Messieurs,
dans l'Europe telle qu'elle est faite, dans cette concurrence de tant
de
rivaux que nous voyons grandir autour de nous, les uns par les
perfectionnements
militaires ou maritimes, les autres par le
développement prodigieux d'une population
incessamment croissante,
dans une Europe, ou plutôt dans un univers ainsi fait, la
politique
de recueillement ou d'abstention, c'est tout simplement le grand
chemin de la
décadence ! Les nations, au temps où nous sommes,
ne sont grandes que par l'activité
qu'elles développent...
Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde, en
se
tenant à l'écart de toutes les combinaisons européennes, en
regardant comme un
piège, comme une aventure toute expansion vers
l'Afrique ou vers l'Orient, vivre de
cette sorte, pour une grande
nation, croyez le bien, c'est abdiquer et, dans un temps
plus
court que vous ne pouvez le croire, c'est descendre du premier rang
au troisième
et au quatrième. Je ne puis pas, messieurs, et
personne, j'imagine ne peut envisager
une pareille destinée pour
notre pays. Il faut que notre pays se mette en mesure de
faire ce
que font tous les autres, et, puisque la politique d'expansion
coloniale est le
mobile général qui emporte, à l'heure qu'il est,
toutes les puissantes européennes, il
faut qu'il en prenne son
parti ...
Comme quoi les Vosgiens ont parfois anticipé sur les grands géopoliticiens américains.
Qu'ils n'oublient pas, ces forbans zélateurs de la croyance soi-disant réformée que leur continent américain est nommé ainsi à cause d'un moine à la foi canonique de Saint-Dié-des-Vosges !
Non mais.
Comme quoi les Vosgiens ont parfois anticipé sur les grands géopoliticiens américains.
Qu'ils n'oublient pas, ces forbans zélateurs de la croyance soi-disant réformée que leur continent américain est nommé ainsi à cause d'un moine à la foi canonique de Saint-Dié-des-Vosges !
Non mais.
vendredi 24 août 2012
Au diable l'abstraction, soyons concrets !
La géographie politique achève de perdre tout caractère scientifique quand elle s'efforce, sous le nom de géopolitique, de devenir une "science appliquée", avec des buts pratiques.
DEMANGEON, Albert, "Géographie politique", Annales de Géographie, 1932, volume 41, n° 229, pages 22 à 31
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1932_num_41_229_11065
To understand the appeal of formal geopolitics to certain intellectuals, institutions, and would-be strategists, one has to appreciate the mythic qualities of geopolitics. Geopolitics is mythic because it promises uncanny clarity and insight in a complex world. It actively closes down an openness to the geographical diversity of the world and represses questioning and difference. The plurality of the world is reduced to certain "transcendent truths" about strategy.
Ó TUATHAIL, Gearoid, "Problematizing Geopolitics: Survey, Statesmanship and Strategy," Transactions of the Institute of British Geographers, 19 (1994), 261.
dédicace aux fans de la "pensée géopoliticienne"
DEMANGEON, Albert, "Géographie politique", Annales de Géographie, 1932, volume 41, n° 229, pages 22 à 31
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1932_num_41_229_11065
To understand the appeal of formal geopolitics to certain intellectuals, institutions, and would-be strategists, one has to appreciate the mythic qualities of geopolitics. Geopolitics is mythic because it promises uncanny clarity and insight in a complex world. It actively closes down an openness to the geographical diversity of the world and represses questioning and difference. The plurality of the world is reduced to certain "transcendent truths" about strategy.
Ó TUATHAIL, Gearoid, "Problematizing Geopolitics: Survey, Statesmanship and Strategy," Transactions of the Institute of British Geographers, 19 (1994), 261.
dédicace aux fans de la "pensée géopoliticienne"
mardi 31 juillet 2012
La France noire de Pascal Blanchard
Il y avait 46 Noirs à l’Assemblée nationale en 1950. A ce niveau-là, ce ne sont plus des exceptions. Aucun membre de l’UMP ne sait que le premier maire noir de France, Raphaël Elizé, a été élu en 1929 à Sablé-sur-Sarthe, la ville de François Fillon ! Et qu’on ne me parle pas de communautarisme ! Ce vétérinaire était le seul Noir de la commune, avec sa femme.
(et il est mort en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale)
présentation de l'éditeur
Article de libération avec interview de l'auteur
lundi 30 juillet 2012
Séquence âge tendre : mix du fond du tiroir
Je retombe sur une compilation faite en juillet 2008, qui s’intitulait "juillet, il pleut"
elle s'écoute toujours très bien
Du Kid Rolex, du calme, du popy rêveur, du déprimé folk, deux trois vieilleries 80's et voilà
elle s'écoute toujours très bien
Du Kid Rolex, du calme, du popy rêveur, du déprimé folk, deux trois vieilleries 80's et voilà
Sweet Poland
Pour
moi, l’exemple le plus renversant de désintégration morale à
cette époque, illustrant l’effondrement des tabous culturels qui
interdisent de tuer des innocents, se trouve dans le récit d’une
paysanne d’un hameau proche de Wadowice. Personne n’est tué dans
cette histoire, qu’il faut lire aussi comme un hymne à l’amour
et à l’abnégation. Karolcia Sapetowa, « ancienne bonne »,
se confia au personnel de la Commission d’histoire juive, et son
témoignage est actuellement conservé à l’Institut d’histoire
juive de Varsovie.
Notre
famille se composait de trois enfants et de leurs parents. Le plus
jeune, Sammy Hochheiser, une fillette, Sally, et l’aînée, Izzy.
Le père a été tué au cours de la première année de guerre.
Lorsque tous les Juifs ont été concentrés dans le ghetto, nous
nous sommes séparés. Tous les jours, j’allais au ghetto,
apportant tout ce que je pouvais, parce que les enfants me manquaient
beaucoup ; je les considérais comme les miens. Quand la
situation est devenue particulièrement difficile dans le ghetto, les
enfants sont venus chez moi et sont restés jusqu’à ce que les
choses se calment. Ils étaient bien, chez moi. En mars 1943, le
ghetto a été liquidé. Par le fait du hasard, le plus jeune des
garçons se trouvait chez moi ce jour-là. Je suis allée à la porte
du ghetto, cerné de tous côtés par des SS et des Ukrainiens
[formations auxiliaires de la police allemande composées d’anciens
citoyens de l’URSS;pour faire bref, les Polonais les appelaient
parfois les « Ukrainiens »]. Des gens couraient dans tous
les sens comme des fous. Des mères et des enfants se pressaient sans
espoir près des portes. Soudain, j’ai vu la mère avec Sally et
Izzy. La mère m’a vue, elle aussi, et elle a chuchoté à
l’oreille de la fillette : « Va voir Karolcia. »
Sans l’ombre d’une hésitation, Sally s’est faufilée comme une
petite souris entre les grandes bottes des Ukrainiens, qui par
miracle ne l’ont pas remarquée. Les mains désespérément
tendues, elle a couru vers moi. Transie de peur, j’ai rejoint mon
village de Witanowice, près de Wadowice, avec Sally et une tante. La
mère et Izzy ont été déplacées et on n’en a plus entendu
parler depuis. La vie était très difficile et il faut croire que
seul un miracle a sauvé ces enfants.
Au
début, les enfants sortaient de la maison, mais quand les relations
sont devenues plus tendues, j’ai dû les cacher dedans. Mais
cela n’a pas suffi. Les gens savaient que je cachais des enfants
juifs, et les menaces et les difficultés se sont mises à pleuvoir
de tous les côtés : il fallait livrer les enfants à la
Gestapo, sans quoi c’est le village tout entier qui risquait d’être
brûlé ou massacré en représailles, etc. Le chef du village était
de mon côté, ce qui m’a souvent permis d’avoir l’esprit en
paix. Aux plus agressifs, ou aux plus insistants, je donnais parfois
un cadeau, histoire de les apaiser, ou je les payais.
Mais
ça n’a pas duré. Les SS étaient toujours à l’affût, et les
protestations ont recommencé jusqu’au jour où ils m’ont dit
qu’il fallait débarrasser le monde des enfants et ont mis au point
un plan pour conduire les enfants à la grange et, quand ils seraient
endormis, leur trancher la tête avec une hache.
Je
tournais en rond comme une folle. Mon vieux père était plus raide
que jamais. Que faire ? Les malheureux enfants étaient au
courant de tout et, avant d’aller se coucher, ils nous
suppliaient : « Karolciu, ne nous tue pas tout de suite.
Pas encore. » Je me sentais de plus en plus engourdie. Et j’ai
décidé que pour rien au monde je n’abandonnerais les enfants.
J’ai
eu une idée lumineuse. J’ai fait monter les enfants sur une
charrette et j’ai dit à tout le monde que j’allais les noyer.
J’ai fait le tour du village et tout le monde m’a vue. Ils y ont
cru et, quand la nuit est tombée, je suis rentrée avec les enfants
[…].
L’histoire
se termine bien : les enfants ont survécu, et Sapetowa déclare,
avec une émotion profonde, qu’elle les suivra n’importe où
parce qu’elle les aime plus que tout au monde. Quant à nous, il ne
nous reste qu’à constater avec effroi que la population d’un
petit village des environs de Cracovie ne poussa un soupir de
soulagement que lorsque ses habitants furent convaincus qu’une de
leurs voisines avait assassiné deux petits enfants juifs.
Pages 195-199
Pour prolonger la lecture
dimanche 29 juillet 2012
Mais comment comptent-ils s'y prendre ?
Il est toujours intéressant de se pencher sur les analyses par des journalistes ou des diplomates des pays étrangers concernant les questions et les débats de notre pays. Au delà des affreux clichés que l'on peut lire à longueur de temps dans Courrier International, intéressons-nous au point et aux actions de la diplomatie américaine en France, par exemple la question des nouvelles minorités et de leurs possibles difficultés d'intégration.
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